CINECITOYEN-NC

lundi 2 novembre 2015

QUELS ENFANTS LAISSERONS NOUS....


Jeudi 5 novembre, Auditorium de la Province Sud



Quels enfants laisserons-nous à la planète ? (65 mn)

Cette question est au cœur de l’enseignement d’Isabelle Peloux, institutrice de l’école élémentaire du Colibri fondée aux Amanins, site agro-écologique de la Drôme créé par P. Rabhi et M. Valentin.
En immersion pendant un an, la réalisatrice franco-québécoise Anne Barth a su capter les interactions entre Isabelle, les enseignants-stagiaires et les enfants. Ce film  didactique  renvoie à une éducation centrée sur la nécessité d’apprendre à faire ensemble, sur le besoin d’élever les consciences. 
Il se veut outil de transmission pour accompagner les adultes dans l’éducation des enfants ; et pour témoigner que vivre en paix, en citoyen responsable et solidaire, nécessite un apprentissage.
http://quelsenfants.lesamanins.com/

POUR ALLER PLUS LOIN

                                                   POUR ALLER PLUS LOIN 
 
https://www.youtube.com/watch?v=uA3lGHdPL3I :
Isabelle Peloux explique sa démarche pédagogique ( Freinet, Montessori, Steiner ... ) (6mn)
http://www.franceinter.fr/emission-un-jour-en-france-leducation-bienveillante-revolution-ou-pipeau
Isabelle Filliozat : sur  cette nouvelle vague  d’education « positive » (52 mn)
Quelques réactions après le visionnage du film :
1. Un très beau projet, qui apprend à être. Une enfance heureuse dure toute la vie.
2. Une expérience formidable. Quel équivalent pour les parents ? ne devrait-on pas les éduquer aussi ?
3. C’est l’école ideale, surtout dans la manière d’apprendre. Apprendre à apprendre, cela sert toute la vie.
Mais ces élèves sont-ils armés pour la suite dans les institutions scolaires traditionnelles ?
4. On revient à des projets anciens, cela correspond à des activités faites à l’école il y a quelques années.
5. Quelle énergie pour de si petites structures ! La mettre à disposition de l’école publique ?
C’est très bien de travailler à réduire les conflits, mais il y a la question des moyens.
Et cette population n’est pas la réalité de la France, ici on n’a que des têtes blondes !
6. On a la sensation que les enfants récitent une leçon « il faut être respectueux »..
7.             Il est choquant de parler d’enfants « doués » et d’autres « non doués ». Démotivant pour les élèves.
Ici, l’expérience repose sur une maîtrise très bonne de la langue française. Serait-ce applicable pour tous ici ?
8.             Peu d’informations sur le devenir de ces élèves. Leur comportement en arrivant au collège : sont-ils en décalage ? en rébellion ?
9.             Il y a plusieurs facteurs de réussite : la langue, les parents derrière, les méthodes, la  personnalité et les qualites pedaogiques de l’enseignant. Il faut se garder d’être trop réducteur.
Cette pédagogie coopérative  est nécessaire : une fois adulte, on a aussi besoin d’outils liés au relationnel.
Mais ces pédagogies sont inadaptées au système scolaire que nous connaissons : espace, durée des séquences.
Au début l’expérimentation peut passer par des institutions privées ; puis voir les transferts possibles au public.
10.          Témoignages d’institutrices : des débats « philosophiques » se font à l’école primaire ; On crée dans les écoles traditionnelles des espaces pour que les enfants puissent exprimer leurs émotions ; Finalement nous connaissons mal notre école « traditionnelle » dont ce débat semble donner une vision assez pessimiste.
En fait, au primaire les écoliers ont de l’espace pour s’exprimer, et des responsabilités dans la classe.
Au collège c’est autre chose. Il y a un fossé entre le primaire et le secondaire
11.          Expérience très intéressante qui met en valeur les vraies transmissions de savoir et de savoir être ;
Cette institutrice devrait former des instituteurs.

12.           Intérêt des différentes formes d’intelligence, qui n’est considérée que sous son aspect intellectuel.
13.          En Europe ou en Asie, des choix très différents pour la politique scolaire. La Finlande insiste sur la formation des professeurs, sur cibler les apprentissages, adapter les emplois du temps au rythme de l’enfant

Présence d’une institutrice Montessori, ouverture de « l’école filante »prévue à la rentrée 2016.
Ophélie secrétaire de l'école filante :
De telles écoles s’adressent aussi aux parents, avec l'organisation de débats, de formations pour les accompagner dans l’éducation. Il y a effectivement une réalité économique : ce sont des projets autofinancés à 100% par les parents.
L'absence de conflits peut paraître idéaliste. En réalité, il y en avait sûrement au début mais les enfants ont acquis les outils pour évoluer sereinement dans la société. Pour rebondir sur la question ethnique, on peut faire référence à une expérience menée dans une école maternelle pendant 4 ans à Gennevilliers, ZEP et zone plan violence. L'étude a montré que ce sont des pédagogies qui fonctionnent en tout contexte, quel que soit le niveau social des élèves.
Pour en savoir plus :
→ étude sur l'application de pédagogies expérimentales en ZEP, par Céline ALVAREZ : http://eduscol.education.fr/experitheque/consultFicheIndex.php?idFiche=8638

Sur le projet d'école Montessori à Nouméa :
Ce projet est né à l’initiative d’un groupe de parents. 17 enfants de 2 ans et demi à 6 ans seront accueillis à partir de la rentrée prochaine dans une classe unique, encadrés par 2 éducateurs Montessori. La mixité des âges est un principe important de la pédagogie Montessori, ainsi que le libre choix des activités.

Cette pédagogie repose sur un matériel spécifique, sensoriel, mis à disposition des enfants dans la classe. Les enfants sont libres de se déplacer, dans un cadre, et d’utiliser le matériel à leur guise. L’éducateur est un guide, il est en retrait. Il ne transmet pas un savoir, c’est l’enfant qui va chercher le savoir, à son rythme. En fonction de sa période sensible, ce qu’il est capable d’apprendre à ce moment-là, il est maître de son apprentissage. Tous les parents sont impliqués dans l’association, donc 17 couples, ainsi que des personnes intéressées par le projet.
Pour les 5-6 ans, un agrément du vice-rectorat est nécessaire, les dossiers sont en cours. L'ouverture par la suite d'une école pour les 6-12 ans est en projet. Au bout de 5 ans, le financement public des salaires des éducateurs devient possible.
Pour en savoir plus :



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